dragon quest XI le retour sur nos consoles de salon

DRAGON QUEST XI LE RETOUR SUR NOS CONSOLES DE SALON



Aujourd'hui c'est un article plein de nostalgie que je vous propose. Je souhaite vous parler de Dragon Quest XI, non pas sous la forme d'un test, ni d'un speech relatant pour la énième fois les origines du jeu (je pense que les nombreux sites et blogs spécialisés gaming se sont déjà fait un plaisir d'aborder les sujets). Je vous propose tout simplement de vous parler de ce jeu que j'ai attendu (sans le savoir depuis longtemps. Oui ,la saga prolifique (qui a eu un tel succès que le gouvernement Japonais à voté une loi visant à encadrer les jours de sorties des nouveaux épisodes de la licence)  avait déjà donnée naissance à un épisode 11, mais sur un autre support portable. Pour ma part j'attendais la version de salon, celle qui comme dans mon enfance allait me tenir éveillé, me forcer à squatter mon salon et vivre au rythme d'un royaume féerique. Bref je voulais revivre une aventure palpitante, pleine de stéréotypes. Je dis stéréotype, car oui, c'est un J-RPG, avec tous les éléments classiques, et donc redondants. Les phases de leveling, le bestiaire que l'on connait par cœur et le scénario proposant des quêtes similaires à chaque épisodes.  C'est cette impression que l'on a quand on va dans une chaîne de magasin, que l'on regarde une licence comme James Bond, un charme à la limite du désuet qui reste empreint de nostalgie avec un effet de lifting appréciable.


C'est dans cette optique que je me suis procuré la galette PS4. J'ai allumé la console, installé le jeu et après quelques instants la merveilleuse cinématique d'intro, m'a emporté dans l'univers d'Héliodor (le nom du royaume dans lequel se déroule l'action). Une musique emblématique (merci Koichi Sugiyama), un chara design que l'on a plaisir à retrouver d'épisodes en épisodes (Mr Akira Toriyama) et surtout le plaisir de pouvoir goûter une nouvelle aventure après plus de dix ans d'attente. Yuji Horii nous gâte dans cet épisode, le fan service est respecté, du "Puff puff", des clins d’œil, tous les canons de la licence sont là, avec une mise à jour au niveau graphique des plus appréciable. Maintenant soyons clair, le jeu n'est pas une tuerie visuelle, vous n'avez pas un witcher, c'est vrai, mais tout le charme d'un Dragon Quest est bel et bien au rendez vous. Je me rappelle avoir eu vent de quelques avis concernant les graphismes du jeu, certains n'hésitant pas à comparer le niveau atteint avec des jeux playstation 2... Comment répondre à ceci? D'une part c'est complètement faux, (je vous invite à allumer votre playstation 2 pour le vérifier par vous même ou à regarder une vidéo concernant un titre de la PS2 pour vous faire votre propre avis) et d'autres part, quand bien même cela serait le cas, sommes nous tellement blasés par la technologie et la puissance de nos consoles que l'on ne sait plus apprécier un bon jeu? Faut il que le jeu soit juste beau? Sommes nous obliger de céder au "beau" tel que certains l'estime être?  A mon sens, non, et je n'ai pas de réticence quand à la direction artistique du jeu, l'effet animé, à la limite du manga est une marque de fabrique. Je joue à un Dragon Quest et pas à une autre production.


C'est un comble qu'à l'heure de la folie du rétro gaming, d'un regain d'intérêt pour la scène "indé" et d'une nouvelle démonstration de Nintendo concernant la mise en avant du gameplay par rapport au rendu visuel (Switch) on se retrouve encore avec un discours rétrograde. Qu'en est il de notre imagination et du plaisir à découvrir un univers, une proposition graphique différente des (trop) nombreuses productions AAA... Toujours est il que le jeu ne fait pas dans la surenchère, les personnages sont assez variés et nombreux pour proposer des stratégies différentes, les monstres ne sont ni trop faible, ni trop fort pour que le jeu reste équilibré. Petit point, tout de même à rappeler, il existe un moyen de corser le jeu en appliquant un système de malus, système intéressant bien que superficiel dans la mesure ou le grind permet de contourner la plupart des malus et on se retrouve finalement trop souvent à spammer l'option attaque pour mettre un terme aux combats afin de devenir le plus fort. Mais comme toutes choses, le jeu n'est que ce que le joueur en fait, j'ai suivit un let'x play en live et le joueur se plaignait du manque de dynamisme du jeu. Il est vrai qu'en se contentant d'utiliser la commande attaquer et en négligeant les synergies et combinaisons entre les différents personnages on obtient un moment assez terne et bien loin de la magie promise à l'achat. C'es pourquoi il faut se battre avec les menus (je dis se battre car les menus ne sont pas un exemple d'ergonomie) chercher des combinaisons, voler des objets, crafter et surtout trouver les points faibles des adversaires. 


Quelque part, il faut accepter les règles du jeu, se soumettre à l'univers d'Héliodor, son propos et tenter de profiter au maximum. Je ne pense pas que les gens aillent au Cinéma pour remettre en question l'histoire, je n'imagine pas que devant le seigneur des anneaux les personnes aient tenté de lutter contre l'histoire. Ils se sont juste laissés guidés puis ils se sont fait leur propre avis sur la question. Et bien c'est dans cet état d'esprit qu'il faut jouer à Dragon Quest. Pour les néophytes, il faut savoir que la saga a toujours été à l'opposé de Final Fantasy. Autant Final tente régulièrement de se mettre en danger en proposant un gameplay différent, des systèmes de jeux variés et surtout des univers multiples, autant, Dragon Quest préfère miser sur des valeurs sure. Du tour par tour, des héros typique du J-RPG, des quêtes très simples mais efficaces et une quête à la puissance en parallèle à l'histoire principale. Ceci constitue sa principale force dans l'archipel Nippon et par conséquent son principal défaut en dehors de ses frontières. Dans cet épisode, on retrouve tout le charme des différentes villes (à la limite du stéréotype) des propos politiquement correct et cet aspect manichéen délicieusement rétro. Exit les monstres méchant mais pas réellement, exit les questions existentielles, on est le gentil et on affronte le grand méchant qui est vraiment méchant (oui c'est basique mais ça fonctionne ^^) 


Les quêtes s’enchaînent avec plaisir et l'ambiance aidant on parcours la map de long en large et en travers de toutes les façons possibles (bateau, cheval, pied, à dos de baleine volante, de monstres...) Petite ombre au tableau, la musique, oui les airs sont des compositions classiques et propre à la série, mais pour une fois la magie n'opère pas. Passé les 70 heures de jeux, les mélodies semblent se confondre en 3 morceaux distincts, donnant un effet quelque peu brouillon à l'habillage sonore du jeu. Heureusement les effets de combats sont fidèles à la saga. Mais pour la première fois (peut être est ce l'âge...) les musiques ont eu un effet "Ronflex" sur moi. Pour le reste les environnements et les personnages des quêtes secondaires ont tous été très agréables, allant du passage triste (versant totalement dans le mélo) à des moments très drôles. Notez aussi que les repères sur la carte et les indications relatives aux quêtes ont été simplifiées comparativement aux autres épisodes de la saga, ce qui contribue à rendre le jeu plus accessible (peut être trop) et finalement les séquence de loot et de craft se révèlent bien agréable, entre le mini jeu et la quête annexe. 


Mes personnages sont actuellement level 60 et je continue à explorer les différents environnements pour relever tous les défis, obtenir les meilleurs armes, compléter les différentes tenues et m'éclater dans les casinos. J'en suis à ce moment jouissif, celui ou vous savez que vous pouvez aller poutrer le boss, mais que vous voulez profiter encore quelques instants de cet univers. Un peu comme un enfant quand les parents lui demandent d'aller se coucher, "encore un peu s'il te plait". Pour les joueurs plus jeunes on va comparer ça à l'envie de "platiner un jeu". Je ne peux pas dire que le jeu est le "best ever game" et encore moins le meilleur de la saga, car il fait partie de ces jeux dont la qualité se mélange subjectivement avec le sentiment de nostalgie généré par les anciennes moutures. Apprécier ce jeu c'est finalement apprécier une saga dans sa totalité, ses défauts, ses qualités mais surtout se rappeler de ces bons moments passés à errer dans des donjons, à se demander si notre niveau est suffisant, si il existe une nouvelle épée plus puissante, si nos invocations sont suffisamment puissantes... Un des aspects qui est surement passé inaperçu pour les jeunes joueurs, c'est la localisation complète du titre, oui on peut critiquer le charismes du personnage principal, le fait que les personnages ne parlent pas,  mais dites vous bien une chose, quand j'ai commencé, les différents jeux étaient soit en Japonais, soit en Anglais... Et si se faire un petit versus fighting ou un plateformer ne représente pas un défi, profiter pleinement d'un jeu de rôle... Là on pédale dans la semoule. Amoureux de la licence, profitez de cet opus, n'hésitez pas, cela provoquera peut être une ouverture d'esprit et peut être verrons nous de plus en plus d'épisodes traverser les océans.  Voilà pour mon avis sur ce jeu et surtout la licence qui a enchanté ma jeunesse, aux côtés des Final Fantasy, Seiken Denstsu, Bahamut Lagoon, Phantasy Stars...


©LP'C
©DR

Commentaires

Laissez vous tenter par nos autres articles ^^