Blue Gender, bienvenue à Bugland

Effet Starship troopers oblige, j'ai vu l'arrivée de Blue Gender d'un bon oeil. Des insectes géants, des humains qui tentent de sauver l'humanité et un espoir symbolisé par les "Sleepers". Dès les premiers instants j'ai totalement adhéré au cadre proposé. Mais comment ne pas faire confiance au studio AIC, qui a dans son CV des titres comme "El Hazard", "Bubblegum Crisis", "AD Police", "Ima soko ni iru boku"...
une nuée à ne pas croiser
Pour commencer je dois admettre une chose, si j'ai eu la chance de regarder en 1999 la série, c'est grâce au travail de fans qui ont sous titré les épisodes et qui rendaient disponible les fichiers grâce à  un logiciel qui s'appelait Banana. La belle époque, je téléchargeais des fichiers très légers puis le logiciel me permettait d'obtenir mon petit fichier vidéo. Par ces petites manipulations j'accédais à mes quelques moments de bonheur toutes les semaines. Initialement diffusé sur TBS (une chaine Japonaise) entre 1999 et 2000. La série proposait une animation dynamique bien que quelques plans présentaient des approximations. En revanche les scènes de combats sont réellement bien réalisées. Les personnages font penser à Evangelion, dans le sens ou le héros (Yuji) est un anti héros. Seul son statut de "Sleeper" le rend important et Marlène est une femme forte qui a appris à vivre dans ce monde dévasté. Je parle je parle, mais situons un peu plus le cadre dans lequel évoluent nos personnages. La terre a été envahie par une espèce d'insectes géants les "Blues". Ils ont détruit notre civilisation et boulotté la majorité de la population. Au même moment un mal a frappé les humains (oui on a vraiment pas eu de chance), une maladie a affecté des personnes qui se sont retrouvées plongées en sommeil artificiel en attendant que la médecine puisse les sauver. Ces personnes ont été nommées des "Sleepers". Yuji est un Sleeper qui s'est réveillé pendant une opération menée par Marlène, une militaire. Pourquoi l'humanité prend elle autant de risque pour récupérer des individus qui ne semblent pas préparés à vivre dans ce monde? Parce que le mal qui les a affecté peut les transformer en arme afin de combattre efficacement les "Blues"...
faut vraiment avoir confiance en son arme là
On retrouve un pendant souvent utilisé, à savoir, qu'il faut un monstre pour abattre un monstre, les cellules infectées sont en fait des cellules de "Blues" de fait, les humains disposent de capacités latente que la technologie nouvellement mise au point peut sublimer. Les "Sleppers" sont alors entrainés au maniement d'armures de combats aux capacités exceptionnelles. Petit bémol, mais pas des moindres, l'utilisation de leurs capacités tend à transformer les "Sleepers" en "Berserks", se rapprochant au fur et à mesure de la conscience d'un "Blue". Le rapport entre les protagonistes devient alors très intéressant, les "Sleepers" devenant (un peu comme des vétérans de guerre) une caste à part, crainte et méprisée. A ceci doit s'ajouter la relation ambiguë que l'armée a avec les Pilotes. Ils prennent tous les risques pour les sauver des griffes des "Blues" sur Terre tout en sachant qu'il incombera aux officiers d'éliminer ces pilotes si ils deviennent une menace pour l'humanité.
l'outils des Sleepers
Gros point fort de la série, l'ambiance, toute la première partie de l'animé implante dans nos ésprit et celui du héros, cette image d'une terre dévastée et d'une humanité qui n'en à plus que le nom. Les relations sont froides, la recherche du plaisir immédiat ne s'embarrasse pas de sentiments, ces derniers sont d'ailleurs bannis. Les éléments qui font notre quotidien ne sont que des faiblesses, il ne faut pas s'apitoyer, la mort est une compagne de tous les instants et seule la survie compte. Tout autour, ce n'est que désolation et violence, les rares humains encore en vie sur terre ne sont qu'en sursis et les moyens déployés par l'humanité semblent bien dérisoire. Pourtant, une pression de plus en plus forte pèse sur Yuji, lui faisant comprendre que ces pertes (pourtant considérables de notre point du vue) sont totalement acceptable. 
et dire qu'on doit se plier aux sentiments nous...
La relation entre Marlène et Yuji est quand à elle assez classique, le principe des vases communiquant leur permet d'échanger, au fur et à mesure que le récit avance, leur rôle dans ce schéma de dominé et dominant. Autant pendant sa phase de découverte Yuji est une victime et Marlène semble être une reine de glace, autant lorsque son instruction est terminé, il devient une machine totalement lucide sur son rôle et ce qu'est devenue l'humanité. Ce faisant, Marlène semble comprendre que ce modèle pour lequel elle est prête à tout donner ne peut les sauver. Tout au long des 26 épisodes les personnages évoluent, gagnent en maturité et en humanité.
le coffret avec le film, une bonne affaire ^^
Disponible en coffret  avec le film qui propose une vision alternative, l'ensemble permet de mieux appréhender la fin proposée. Pour être honnête la fin est très sibylline. On constate un réel contraste entre  la déferlante d'action juste avant la conclusion et cette ambiance pleine de mysticisme de la fin. Quoi qu'il en soit cette série propose un mélange adroitement exécuté, d'action, de gore, de psychologie et de méchas. Le tout dans un écrin de belle facture, un titre à ne pas rater et vu le prix dérisoire qu'il affiche actuellement ce serait dommage de rater ça (merci carglass).








©LP'C
©DR

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