Midnight Diner: Tokyo Stories, des tranches de vie

Petite découverte pour moi en cette période de rentrée, un programme disponible sur Netflix, sans prétention si ce n'est de vous faire passer un agréable moment. La recette? des épisodes de 25 minutes environs axés autour d'un plat et d'un personnage. Tout dans la simplicité et l'authenticité (relative étant dans une fiction quand même ^^) Adaptation du manga Shinya Shokudo du mangaka Yarô Abe, la série compte 4 saisons de 10 épisodes. 
Kaoru Kobayashi interprète le Master 
Chaque histoire prend place dans une petit établissement tenu par le "Master" qui ouvre de minuit à sept heure du matin. C'est l'occasion d'assister à un défilé de personnages hauts en couleurs mais aussi totalement anodins. On retrouve un condensé de la population Japonaise telle qu'une ville comme Tokyo peut abriter. Des salary man, des artistes, des excentriques, des mafieux, tout ce beau monde exerce un ballet sous l'oeil attentif plein d'empathie du "Master" qui leur concocte leurs plats préférés.
Par ce biais, les personnages nouent des relations, jouent les rôles de spectateurs, d'éléments déclencheurs mais aussi d'influenceurs (tout comme dans la vraie vie finalement). La magie des lieux permet de retirer toute une partie du code et des entraves émotionnelles propres à la culture Japonaises. En effet à minuit ou trois heures du matin, l'alcool aidant ainsi que la fatigue, les protocoles ne sont plus les mêmes et c'est heureux pour les spectateurs que nous sommes.  
Le restaurant devient le théâtre des ébats de personnes imparfaites et profondément humaines qui prennent bien souvent conscience de leurs faiblesses mais surtout de leur capacité à passer ces dernières.
aux premières loges
La touche qui permet de satisfaire les petits gourmands que nous sommes? Les recettes du master, il nous dévoile en effet les différentes recettes que nous pouvons observer (avec envie) dans les différents épisodes. L'air de rien cela rajoute encore une petite touche d'authenticité dans ce programme et contribue à faire voyager le spectateur. Simples dans l'exécution, les recettes sont emblématiques et finalement assez exotiques pour nous laisser un mélange d'excitation et de frustrations. Je m'explique, autrement vous allez me prendre pour un pervers. L'excitation est là car la simplicité apparente des recettes nous laisse entrevoir un repas façon "un diner presque parfait", en revanche en fonction des endroits ou on habite il peut être difficile de se procurer les aliments nécéssaire pour réaliser ces petites merveilles (en découle beaucoup de frustration)
bon ok, là les ingrédients devraient se trouver facilement ^^
La réalisation est très soignée, la lumière et l'ambiance intimiste du restaurant rendent les scènes propices aux confidences et l'on se retrouve à être un peu voyeur. Le contraste généré par le jeu d'acteur peut déranger dans un premier temps, les réactions semblant exagérées. Toutefois, en prenant un peu de recul, cela n'est dérangeant qu'avec notre regard européen et nos propres réactions. Passé ce petit point, on savoure l'opposition entre les réactions très marquées des personnages et l'univers chaleureux, presque secret du restaurant et de son "Master" tellement solennel.
les personnes se croisent, les destins se mêlent...
Vous l'aurez compris, à défaut de pouvoir profiter directement des plats, la série nous propose de revivre (ou vivre) par le biais des différentes histoires, des tranches de vies qui peuvent nous rappeler nos faiblesses et nos points forts. Entre expérience culinaire et voyage (onirique tant le lieu semble irréel) dans les souvenirs et vies des personnages, nous découvrons les saveurs aigres douces que laissent les souvenirs. Nostalgique d'une période ou d'une personne, nous nous retrouvons finalement tous autour d'un bon repas et c'est finalement repus, émotionnellement et physiquement, que la série nous laisse reprendre le cours de nos existences nous laissant une saveur proche de l'Umami...
©LP'C
©Netflix
©DR

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