Le Randoseru, le must have des écoliers (pas que ^^)

On pose le contexte:
C'est le printemps, les adorables bambins courent vers nous après une belle journée bien remplie, c'est la rentrée et on ne veut dire qu'une chose "avez vous fait vos devoirs?" "Randoseru".

Derrière ce terme, se cache l'objet fétiche de tout écolier Japonais, celui qui rappellera à tous son enfance et les bancs de l'école, en tout cas pour le cycle élémentaire (6 ans). Ce que vous vous appelez un cartable, oui c'est bien ça, si ce n'est que la résistance de ce cartable est telle que ce dernier doit tenir 6 années, ce qui est rarement le cas de nos affaires... Comment ça le mien ne s'abimait pas parce que j'oubliais tout le temps mes affaires???

Pourquoi Randoseru et pas cartable?

Et bien parce que. Non bien entendu je ne peux pas me permettre de répondre de cette façon, Randoseru ランドセル cela vient du mot Ransel qui désignait un sac que les soldats devaient porter   lors de la réforme mise en place par le shogunat (système politique féodal) à la fin de l'ère Edo (XVIIème au XIXème siècle). Ce paquetage était importé des Pays-bas et son utilisation a ensuite été détourné quand en 1885 il fut interdit de se rendre dans les établissements scolaires en roulottes ou en jinrikisha (chariot tiré par un homme à pied). A ce facteur s'est conjugué l'effet d'une nouvelle méthode d'apprentissage obligeant les élèves à amener des manuels (réforme développée par l'école Gakushuin, institution éducative créée à Tokyo en 1877).
On comprend que nos petits élèves n'allaient pas s'amuser à porter leurs affaires à bout de bras, entre les manuels, les cahiers, les affaires pour les activités et les fameux bentôs (boite à repas) il y aurait de quoi prendre la poudre d'escampette.
Appelé aussi kawabukuro, "sac en cuir" son nom reflète sa qualité principale, la solidité car son but est de duré 6 ans.

Randoseru, un nom mais aussi des obligations.
Il doit être en cuir, bien que certains le fabriquent en matière synthétique ses mensurations, 30 cm de haut sur 23 cm de large et une épaisseur de 18 cm. Son poids à vide est de 1,2 kg. Au niveau des couleurs, traditionnellement on considère que le rouge sera adressé aux filles et le noir aux garçons.
Je vous rassure, il existe bien plus de coloris disponibles et entre les fils, le design, les motifs, les fermoirs et les coutures ce sont plus de 1,1million de modèles différents possibles. (comme toujours il y a le coté traditionnel et la liberté, la créativité, une constante dans la société Japonaise)
Le commerce reste le commerce et une demande de plus en plus grande vient de l'extérieur du pays, soit pour l'aspect du Randoseru soit pour sa solidité, en revanche il est difficile de s'en procurer car il y a peu d'exportation. 

Bien et le prix dans tout ça?
Comme dans tous les domaines, la qualité à un coût, et celui ci peut sembler un peu élevé, on constate un prix moyen de 50 000 yens, ce qui correspond à peu près à 400 euros. Bien entendu les modèles en synthétiques sont plus abordables et  il devient possible d'en obtenir pour environ 30 000 yens soit 200 euros. Bien qu'en prenant un peu de recul un achat sur une tranche de six ans ou plus comparé à plusieurs achats de cartables... 





crédit photo: ©wikipedia ©Lc'p

Commentaires

  1. Ah, la belle époque où on concevait des produits faits pour durer ... La facture est salée pour le coup mais à moins de se louper dans l'usage ou être victime d'un défaut de fabrication, on semble en avoir pour son argent !!! :)
    Ce serait rigolo de voir débarquer ces "cartables nippons" sur le dos des écoliers européens comme accessoire tendance. Ou qu'un fabriquant en maroquinerie s'en inspire pour lancer une mode comme les sacs à dos en bandoulière du temps du collège ...

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