Grimgar le monde des cendres et de fantaisie

Découverte made in Netflix (et oui je prend mon temps pour découvrir les choses), mon premier sentiment a été de me retrouver face à un Sword Art Online. Un animé traitant de mmo, ayant déjà eu le plaisir de regarder les Ragnarock, Tower of Druaga, Tales of, Hacks par le passé je ne peux pas affirmer que mon cosmos s'était enflammé. Heureusement le paresseux que je suis a estimé que la télécommande était trop loin de mon bras pour que je puisse zapper et regarder un autre animé. Pour une fois ce trait de ma personnalité (qui selon mes amis les plus proche me caractérise bien) m'a été utile. J'ai donc regardé et aimé "Hai to Gensou no Grimgar" de son titre original.

Pourtant, après avoir recherché quelques infos à son sujet, rien n'était gagné. Initialement light novel, Grimgar a été adapté en une série de 12 épisodes de 25 minutes. C'es Jyumonji Ao qui a donc créé cette histoire dans laquelle des adolescents se réveillent, amnésiques, dans un monde fantastique. C'est le monde de Grimgar, ils vont apprendre à s'organiser, travailler en équipe pour survivre dans cet univers peuplé de Gobelins, Kobolts et autres créatures fantastiques. Le spectateur va suivre plus particulièrement les aventures de Manato, Haruhiro, Yume, Shihoru et Ranta dans un monde inconnu et mortel. Nakamura Ryosuke est le réalisateur et dans son staff on retrouve Suga Tomohiko à la réalisation 3D et Hosoi Mieko en Character Designer. Pour les génériques ils sont interprétés par le groupe 'K)now Name (composé de Ayaka Tachibana, NIKIIE et AIJ pour le chant et de R.O.N, Makoto Miyazaki, Shuhei Mutsuki, Kohei, eNu, Genji Mizuno pour la création).

L'opening Knew Day



L'ending Harvest

Vous êtes surement en train de vous dire que je suis pas bien malin, que je pouvais consulter le petit résumé sur Netflix pour savoir de quoi il retournait, peut être même êtes vous en train de penser que mon degré de paresse dépasse l'entendement. Rassurez vous ma paresse dépasse bien l'entendement, mais ce n'est pas elle qui est à l'origine de mon intérêt pour le titre. Le design et les décors donnent un rendu pastel qui est de toute beauté. Ce rendu tranche d'ailleurs avec le côté mortel du quotidien de nos héros. Quoi qu'il en soit il se dégage des illustrations un côté onirique que je n'ai pas retrouvé dans des productions assez récentes. Que ce soit SAO, Log Horizon, je ne trouve pas cette "patte" qui donne l'impression d'être perpétuellement à la frontière de l'imaginaire.
L'histoire maintenant, bien que convenue, elle est efficace, on a notre lot de fan service, de moment héroïque, de tristesse. Le cahier des charges est rempli. La différence avec les autres titres se situe sur la construction et la narration. Ici, les héros ne sont pas torturés, ils n'affrontent pas en quelques épisodes des Dragons et des Nécromanciens. Ils prennent leurs marques dans ce monde violent et mortel, ils sont réduits à des considérations plus terre à terre. Chercher du travail, de l'argent pour pouvoir manger dormir, se vêtir (mais oui mais oui finalement c'est notre quotidien). Bien entendu si le récit ne se construisait que par rapport à cet axe on aurait déjà tous décroché, mais c'est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur les personnages, leur façon de penser et surtout d'appréhender ce monde fantastique. Le tout est habilement coupé de scènes de combats (car vous l'aurez compris, un peu comme dans les jeux, pour gagner de l'argent on peut ramener les poules... mais le mieux c'est de tuer des mobs). Là encore les scènes tendent à amener une forme de réalisme (ce qui est paradoxal vu que tout est fictif, je sais je sais ^^) Les personnages ne savent pas bien manier leurs armes, ils n'ont pas de compétences particulières et surtout n'ont jamais eu à tuer. Même si on est nombreux à dire que l'on tuerait pour telle où telle chose, rare sont ceux (et heureusement) qui le font réellement. Ce point est abordé de façon intelligente et quelque part il n'y a pas de côté racoleur, ni de surenchère, on est face à la dure réalité. constat que les héros vont très vite faire eux aussi, à Grimgar c'est tué ou être tué.
Il n'y a qu'un aspect auquel je n'ai pas adhéré, les moments un peu coquin, (pas assez pour moi) le côté fan service avec des plans qui attirent toujours l'attention de la gente masculine. Mais peut être suis je trop habitué à Game of Throne et Spartacus, du coup ces scènes ne m'ont pas vraiment emballé. Je reconnais cependant que ce sont des aspect de la vie qui peuvent intéresser une partie des spectateurs. 

Maintenant en ce qui concerne l'animation, le tout est cohérent, quelques plans semblent un peu statique, mais cela n'est pas nécessairement choquant et ne gêne pas au visionnage. Le chara design est très inspiré mais c'est principalement lié au format des light novels. 
Les lights novels sont des romans court déstinés à un public de jeunes adultes, les livres sont illustrés et pour Grimgar c'est Eiri Shirai qui a fait preuve de son talent. 
Les décors avec leur aspect pastel rendent vraiment très bien et l'on se perd des fois à contempler les décors tant il y a un côté hypnotique.

Grimgar propose de rendre réel un monde fantastique et le pari est réussit. Les amateurs de mmo et fantasy retrouveront des mécaniques connues. Les mots noobs, stuffs, leveling, farmer vont très vite vous revenir. Pour les autres, le côté menaçant de ce  monde se fait vite ressentir et l'on comprend très vite la nécessité de ne pas tomber sur un ennemi trop fort et de travailler en équipe. Le format est court, 12 épisodes permettent seulement de se mettre en jambe, mais l'univers créé est suffisamment riche pour développer d'autres histoires. Par contre, si vous avez aimé des films comme 300...
Comment dire... Sauf si les combats n'étaient pas votre seul intérêt dans 300, il vaut mieux passer votre chemin. Dans le cas contraire venez visiter le monde fantastique de Grimgar.
©LP'C
©DR

Commentaires

  1. A force de traiter des mêmes sujets ou de s'aventurer dans les mêmes environnements, il faut bien proposer quelquechose pour se différencier, non ? :) Si le regard que porte Grimgar semble assez différent pour ne pas le confondre avec un SAO ou un proche challenger ... A voir, donc :)

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